Le soleil était déjà haut et chaud sur Suna quand Yume sortit enfin de sa chambre. Aujourd’hui, et depuis très longtemps, surtout en tant que Kazekage, elle s’était accordée le droit de traîner au lit un peu plus tard que prévu. Ses assistants s’étaient chargés dans affaires importantes, et les missions avaient été distribuées correctement. Ainsi, et très rarement, la jeune fille avait le temps de flâner en ville. C’était d’ailleurs ce qu’elle était en train de faire au moment même. S’arrêtant devant un vendeur ambulant, elle se pencha au dessus de son étalage de poisson frit et respira la douce et gourmande odeur qui s’en dégageait. Un fin sourire joua sur ses lèvres, et cinq minutes après, elle repartait avec sa petite brochette entre les mains.
La foule se faisait de plus en plus présente dans les rues de la ville lorsque Yume s’échappa de l’ambiance pesante de ce midi. Les mains dans les poches de son pantalon, elle retourna au bâtiment du Kazekage. Poussant la porte de son bureau, elle vérifia que le travail ne s’était pas accumulé, signa deux, trois papiers, au passage, et, empoignant Moroha, son épée, elle ressortit dans la chaleur accablante. Sans avoir pris le temps de vêtir sa tenue de Chef de village, elle sortie de l’enceinte de la ville et pénétra dans le désert. Son dévolu se jeta sur un oasis qu’elle connaissait bien, non loin de là. Toujours vide, calme et ombragé, c’était son endroit favori. Pourtant, lorsqu’elle y arriva, une silhouette la perturba. S’approchant sans vraiment faire dans la discrétion, elle s’arrêta brusquement lorsqu’ une épée se dégaina sous son menton. Regardant la cause de cette subite violence, avec un regard glacial, elle se détendit aussitôt. L’attaquant aussi car il rangea son arme et dit :
" Bien le bonjour maitre Kazekage, je dois me présenter ou connaissez vous déjà mon nom ?!.."
Un sourire aux lèvres, elle inclina légèrement la tête et répondit :
« Maître Mizukage, c’est un plaisir de vous voir sur ces terres arides. Vous êtres-vous perdu ? A part cet oasis, il n’y a pas vraiment d’eau ici… »
Laissant un rire résonner dans ce paysage désertique, elle reprit, le visage avenant :
« Vous vouliez me voir je suppose ? »